Je ne sais pas pourquoi Socrate prétendait ne rien savoir. Etait-ce par pure méthode, “la méthode socratique”, comme plus tard Descartes qui dans sa poursuite de la vérité voulu douter méthodiquement de tout :”je doute, donc je suis”? En tout cas moi, je n’ose dire que je ne sais rien, même si je ne sais pas grand chose. J’éprouve beaucoup de tendresse pour les deux “imbéciles” Bouvard et Pécuchet, errant dans tous les sens sans méthode et sans rigueur à la recherche d’un savoir qui les élèverait au-dessus de l’opinion. En tout cas, il me semble que leur quête n’était pas purement intellectuelle. Il s’agissait pour eux d’opérer des choix de vie; il s’agissait de découvrir des repères pour avancer.

Au seuil de ce blog, j’ai beaucoup de questions et peu de réponses. Peut-être l’un(e) on l’autre internaute viendra-t-il(elle) à l’occasion éclairer ma lanterne.

Pour suivre le fil logique, il vaut mieux commencer par le texte le plus ancien en déroulant le menu ou en cliquant dans l'ordre du FIL D'ARIANNE ci-contre.

lundi 10 mai 2010

1. A chacun son opinion? Scepticisme,relativisme absolu?

 Je viens de redécouvir "Bouvard et Pécuchet" de Flaubert avec énormément de plaisir,de tendresse et un peu de pitié aussi pour ces deux compères qui cherchent la vérité de tout leur coeur  avec tant de naïveté. Une quête tellement actuelle où il est question de doutes, de scepticisme, d'absence d'évidences, de vérités toutes relatives, d'opinions suspectes...et d'esprits embrouilés par la surinformation ,les prises de position en tout sens et le mensonge.  EXTRAIT ICI    Séquences vidéo   ICI   Belle analyse du roman ICI.
Finalement, désabusés et déçus de tout, ils découvrent l'amour charnel et sentimental comme ultime refuge.
Ca me fait penser à la très belle chanson d'Alain Souchon : "La vie ne vaut rien, rien...mais quand je mets mes deux mains ...sur les petits seins de mon amie... rien, rien... ne vaut la vie"TEXTE ICI   CLIP ICI
Hélas, ce sera nouvelle déception pour nos héros.
Association d'idées: je me souviens aussi de ce bon vieux Qohélet, dit l'Ecclésiaste., qui me colle à la peau. Tout le monde connaît. Si si! Au moins le  "Vanités de vanités, tout n'est que vanité (littéralement 'vapeur') et poursuite du vent"et le "Rien de nouveau sous le soleil". Alors pour Qohélet qui a tout expérimenté, tout vécu, ne reste que la conviction  que le bonheur est un don à goûter lorsqu'il se présente, sans que l'homme en décide. Il ne se conquiert pas, ne se saisit pas(tout n'est que 'vapeur'), mais s'accueille comme un cadeau de Dieu .Il y a une magnifique analyse de Qohélet qu'il faut absolument lire ICI.
Le texte intégral  très poétique de Qohélet est ICI

Si quelqu'un pense à une autre expérience réelle ou littéraire en rapport avec cette question, merci d'en faire part.



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