Je ne sais pas pourquoi Socrate prétendait ne rien savoir. Etait-ce par pure méthode, “la méthode socratique”, comme plus tard Descartes qui dans sa poursuite de la vérité voulu douter méthodiquement de tout :”je doute, donc je suis”? En tout cas moi, je n’ose dire que je ne sais rien, même si je ne sais pas grand chose. J’éprouve beaucoup de tendresse pour les deux “imbéciles” Bouvard et Pécuchet, errant dans tous les sens sans méthode et sans rigueur à la recherche d’un savoir qui les élèverait au-dessus de l’opinion. En tout cas, il me semble que leur quête n’était pas purement intellectuelle. Il s’agissait pour eux d’opérer des choix de vie; il s’agissait de découvrir des repères pour avancer.

Au seuil de ce blog, j’ai beaucoup de questions et peu de réponses. Peut-être l’un(e) on l’autre internaute viendra-t-il(elle) à l’occasion éclairer ma lanterne.

Pour suivre le fil logique, il vaut mieux commencer par le texte le plus ancien en déroulant le menu ou en cliquant dans l'ordre du FIL D'ARIANNE ci-contre.

mardi 11 mai 2010

2. Peut-on vivre sans convictions et sans certitudes?

“Mais nous allons tomber dans l’abîme effrayant du scepticisme” réfléchit Pécuchet. Et ( dans l’extrait du film cité plus bas) d’envoyer la politique par dessus la haie comme le reste.
Mais voilà qu’en zappant ce dimanche après-midi de flemme, j’atterri à l’émission de Michel Drucker, “vivement dimanche” chez qui Rama Yade est l’invitée d’honneur du salon rouge. Et là je n’en reviens pas.Trente deux ans...trente deux ans! Secrétaire d’état aux sports après avoir été secrétaire d’état aux affaires étrangères.Née à Dakar, élevée dans le giron de ce grand monsieur de Léopold Sedar Senghor, elle cultive toute petite ,la passion de la politique. Et d’expliquer en ce dimanche après-midi la force de ses convictionshttp://www.videos.nouvelobs.com/video/iLyROoafJNnm.html
Voilà donc une question qui traverse la société : comment se forger des convictions autour de valeurs essentielles tout en témoignant d’une grande ouverture d’esprit?Comment sortir d’un scepticisme et d’un relativisme absolu pour qui la vérité n’existe pas ("à chacun sa vérité"), ou au mieux pour qui toutes les vérités se valent qui conduisent à un semblant de tolérance mais surtout à l’immobilisme (Pourquoi en tant qu'homme défendre partout l'égalité homme-femme si ceux qui pensent le contraire ont aussi raison que moi? Pourquoi serais-je généreux si être égoïste est aussi valable...). Et  d’autre part, fuir le dogmatisme et l’intégrisme qui prétendent détenir LA Vérité?
Et l’on sent bien que c’est aussi ce qui se joue dans l’Eglise entre ceux qui attendent qu'elle s'adapte au monde et ceux qui attendent un retour plus ferme à la tradition.
« Avoir une foi claire, selon le Credo de l’Eglise dit Benoît XVI, est souvent étiqueté comme du fondamentalisme. Tandis que le relativisme, c’est-à-dire se laisser porter à tout vent de la doctrine, apparaît comme la seule attitude digne du temps présent. Peu à peu, se constitue une dictature du relativisme, qui ne reconnaît rien comme définitif et qui ne retient comme ultime mesure que son propre ego et ses désirs. » Benoît XV

-Pensez-vous qu'il y a des vérités valables pour tous les êtres humains, qui ne dépendent pas d'opinions ou de points de vue personnels? 
-Pensez-vous qu'on puisse vivre sans certitudes?

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